on se réveil de bonne heure pour pouvoir profiter encore d'Anghiari,
rien que de se balader dans ses petites ruelles un dimanche matin,
c'est magnifique. le soleil est aussi de la partie.
bien revigorés par ce séjour agréable à Anghiari, sous le soleil, nous reprennons la route vers ce qui sera notre dernière date Italienne de la tournée : Gênes.
la route est longue, les autoroutes bondées, même pour un dimanche, des camions partout. mais le pire m'attends. et le pire c'est Gênes !
cc'est bien simple on se croirait dans Mad Max. je n'ai jamais vu autant de voitures au cm carré. des bagnoles partout, dans les buissons, en triple file, au milieu des ronds points, sur les trottoirs ! partout partout. et quand il reste un centimètre de bitume de libre il est assailli par des Scooters. Une pure horreur ! à coté de Gênes, conduire à Londres ou à Paris, c'est comme traverser Vesoul un jour férié.
Gênes est une ville de bord de mer, accrochée à la falaise, ce qui rends son urbanisme assez délirant, des rues étriquées, des ponts dans tous les sens. Bref : une fourmillière. Alors qu'on a du mal à trouver l'endroit ou nous jouons, je me fait prendre en chasse par une ambulance, toutes sirènes hurlantes. mais les rues sont tellement bondées de bagnoles qu'il m'ai impossible de me ranger pour la laisser passer, je me retrouve donc a dévaller à toutes berzingues une rue sinueuse de Gênes avec une ambulance aux fesses, apercevant au loin un passage pour pieton, je me range dessus a fond de 3°. tout le monde décrispe dans le van, puis on tourne la tête sur la gauche et BINGO !! on est juste devant l'endroit où nous jouons !!! Miracle !
par contre on est pas au bout de nos surprises.
je descends du van pour aller prendre le premier contact avec les organisateurs et je me rends vite compte du relachement général.
donc nous jouons ce soir dans ce qu'on appel un lieu auto-gêré, plus communément appelé : squatt. un bâtiment de la ville inoccupé squaté par des artistes, ou pas.
là, la bâtisse est immense, 4 étages, imposante. une ancienne école de médecine si j'ai bien compris. ça c'est que le début. en fait nous cloturons ce soir un festival un peu particulier, un festival de vin. pour 5 euros vous acheter un verre vide à l'entrée et ensuite vous avez à votre disposition, des centaines de producteurs de vins (sur 2 étages) prêts à vous faire déguster leur production, gratuitement !
donc on se retrouve au milieu d'environs 300 personnes, ivres et re-ivres, c'est la pagaille générale là dedans. après une manoeuvre périlleuse et 4 personnes mobilisées à temps plein pour guider mes roues, j'arrive à garer le van sur le coté du bâtiment.
on décharge et on fait des balances assez expéditives. l'ambiance générale est assez tendue et bizarre, les filles ne tardent pas à craquer...surtout que les toilettes, vous l'imaginez sont immondes, sans portes avec une peinture en vrai caca, ou vomi.
quel contraste avec Anghiari !
moi ça me fait rire, je suis plutot habitué à ce jour d'endroits, même si celui là,
dans ces conditions, est vraiment bien hardcore.
le clou du spectacle c'est quand les mecs nous montre l'endroit où nous sommes censés dormir. une grande salle froide, vitres cassées, matelas pouilleux entassés et pas d'electricité, le plus dur sera quand on comprendra que cette salle était anciennement une salle d'autopsie, avec corridor à mi hauteur de la salle pour que les carabins aient une vue plongeante sur l'opération. c'en est trop pour les filles et l'idée de partir juste après le concert commence à germer !
pour passer un peu le temps, Luc et Amanda arrivent à trouver un réseau Wi-fi pour se connecter au fond d'un couloir glauquissime, mais ils se feront ejecter par un mec au physique effrayant.
les choses prennent du retard, notamment à cause d'un putain de chanteur Russe,
qui devait jouer avant nous, mais pétrifié par le trac, le pauvre type va prendre le temps de s'envoyer une bouteille de vodka avant de monter sur scène pour.....
s'accorder pendant 20 minutes (je vous jure) et de hurler pendant 10 minutes dans le micro avant de se faire sortir de scène (à ma demande) par l'organisation.
il est passé minuit quand nous montons sur scène, dans une ambiance éléctrique.
et bizarrement la magie opère, la salle est bien bien remplie, 75 personnes à vue de nez et ça marche bien, un petit triomphe et on vends pas mal de merchandising.
l'organisation rallongera même le cachet de 100 euros !
malgré la fatigue, il nous est impossible de rester dormir là, les filles ont peur.
à 2heures du mat' avec l'aide des membres de Dresda, l'autre groupe qui a joué avec nous, nous chargeons le matos dans le van et on quitte les lieux.
Direction la France. à bout de force mais heureux, on arrive à Nice vers 5 heures du matin. on loue un hotel sur la croisette à Menton. dodo.
mardi 25 novembre 2008
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