Samedi 12 janvier 2008- Londres

Je me réveil comme tout le monde ce matin, il fait grand beau dehors, bien avant de déjeuner je sors pour aller chercher le camion, ça m'inquiètes un peu de laisser comme ça...loin. et puis maintenant les deux bagnoles qui hier soir le bloquait doivent être partie. Je marche 5 minutes et j'arrive au parking...et là...stupeur ! Les voitures ont bien disparues mais à la place il y a une belle barrière et un gros cadenas !! Petit à petit je comprends qu'en fait ce parking n'appartiens en rien au patron du bar qui m'a conseillé de me garer là, que c'est juste une mauvaise habitude que les gens ont pris de se garer sur le parking privé de la banque !!! Eh merde ! Je remonte à la maison, Sam est levé maintenant, je lui explique la situation, il décide de venir avec moi et de voir si on peux récupérer la clé à la banque en question. Direction le centre ville, quand on arrive à la banque, il y a déjà plein de monde et tel des bons anglais, on prends la queue....pendant 20 minutes. Ensuite Sam expose notre cas à la dame, il lui explique qu'on est français, qu'on a mal lu les panneaux, qu'on est désolé et bla bla bla... mais le seul truc qu'on obtient c'est de revenir à la fermeture de la banque vers 13h30 pour chopper la manageuse et sortir avec elle du parking. Le problème c'est qu'a cette heure là, on aurait déjà du être sur la route pour Londres. Mais on a pas le choix. En remontant chez Sam on passe acheter des Beans pour le pti déj. On glande jusqu'a 13h, à la dernière limite on arrive à se faire ouvrir le parking et a sortir. Le patron du club a bien voulu attendre, il nous ouvre, on charge le matos. Photo devant la maison de Sam et devant un building que je trouve joli :


Et on reprends la route. Après une petite heure et demi de route, on s'arrête pour prendre de l'essence, comme souvent, sur cette aire d'autoroute il y a un Burger King, je me laisse tenter...Luc Et Nof avec moi et les filles préfèrent une boite de thon à l'arrière du van :

Nof à la surprise générale est tombé amoureux du Burger King, lui l'anti-tout, anti-capitaliste....goinfre son double Angus Bacon Burger en nous lachant de temps à autre : " oh j'ai honte, j'ai honte !!" mort de rire.

Après, c'est là que ça se gâte !!
on arrive près de Londres, fin d'après midi un samedi, j'ai programmé le GPS et on le suit benoitement. vers 6heures avec ce que nous pensons être une petite heure de retard sur le planning, le GPS nous annonce : " Vous êtes arrivés à votre destination", un coup d'oeil à droite, rue résidentielle, un coupe d'oeil à gauche, idem.... Merde merde merde...
Je vérifie l'adress et trouve l'erreur, comme un con j'avais écrit Sydney road (l'adresse du club) avec un "y", hors c'était un "i", je retape la bonne adresse et le GPS m'annonce qu'on est a 49 Kms de notre arrivée !!!! Suuuuuuuper !
Premier coup de téléphone un peu stressé de l'organisateur. oN se replonge dans le traffic Londonien, bouchons, feux rouges, et apres 1 heure de route, même bordel : "vous êtes arrivés à votre destination" on regarde autour de nous et toujours que des maisons à perte de vue, un bon lotissement bien comme il faut !! Je suis à la limite de pêter un cable, je sais plus quoi faire. Autre coup de fil un peu plus énervé de l'organisateur qui comprends pas ce qu'on fouts et pourquoi on se perd, 2 fois de suite ! Il me donne le nom d'une grande avenue sur laquelle se trouve la fameuse Sidney Road, je la rentre dans le GPS et Bllaaaaam! il m'annonce encore 39 kilomètres de plus. On fonce, tout le monde est a cran dans le van, ceux qui ont envie de pisser, ceux qui ont faim, ceux qui ont des crampes....
Bref, non sans mal on arrive à la salle à 20h10, les portes sont déjà ouvertes depuis 10 minutes et le premier groupe va commencer d'un instant à l'autre. Super ! On décharge le matos en 4° vitesse dans un coin de la salle, ce soir, ça sera sans balances, juste le temps de s'installer, c'est un peu dommage car ce soir c'est une belle salle, belle scène, une sono et un sonorisateur Français, qu inous dira qu'il est aussi sonorisateur au célèbre Marquee.

Dans la salle Fanny et moi avons la surprise de trouver Sam et Neil nos amis de Plymouth (5 heures de route) qui ont fait le déplacement spécialement pour nous voir !! Il y a aussi Milly la manageuse des Brunettes le groupe de chez Sup Pop avec qui nous avons joués à Bruxelles il y a 2 mois, je suis content qu'elle soit venue, j'aurai jamais cru, elle me dit que pour rien elle n'aurait rater ça, tant elle aime notre album, je suis fier. Edouard est là, mon viel ami qui nous avait déjà hébergés la dernière fois et chez qui nous dormons encore ce soir. Au milieu de tout ces gens il y a James, que je vois pour la première fois et qui va booker notre prochaine tournée. Dur de me partager entre tout le monde, d'autant que le premier groupe joue déjà. The teeth of the sea, trio instrumental, stoner mariachis, vraiment bien fichu mais avec un guitariste insuportable, genre à se rouler par terre et a fracasser sa Flying V contre le plafond. Ensuite c'est For Barry Ray, duo drone minimaliste dont je ne verrais pas grand chose occupé que je suis à la conversation avec tout le monde. Par exemple Yann, un Français expatrié par qui beaucoup de choses étaient arrivés sur la première tournée et qui organisera notre prochain concert à Londres en Mai 2008. Ensuite c'est le concert que j'attendais le plus sur cette tournée : Mc Watt !!! Mon coup de coeur. Seth (notre hôte à Leeds, aussi dans 7 Hertz...faut suivre un peu) à la contrebasse et Sarah, une fille de LIverpool à l'accordéon, Flûte. C'est instrumental, c'est triste, c'est beau. Je suis en transe pendant le concert, je connais les morceaux par coeur et les nouveaux sont terribles.

Dur de passer derrière ça, mais pourtant il faut bien. J'ai un peu forcé sur le whisky, ce qui fait que je n'ai pas trop le trac devant cette salle bien remplie : 100 personnes.
En 4° vitesse il faut installer le matos et faire un semblant de balance, puis enchainer direct. Je suis détendu, à l'aise et les autres aussi. D'habitude je prends rarement du plaisir sur scène, je suis toujours trop stressé. Mais là, tout va bien, plusieurs fois je me surprends à sourrire pendant que je joue, et le publique adore ça. Je parle et raconte des conneries pendant les morceaux, je parle de ma soeur avant de jouer Juliette, notre plus vieux morceau. Comme hier à Lincoln, je foire la boucle du dernier morceau, on se raccroche aux branches, mais la fin fini de les achever !!! C'est un triumph si je peux me permettre. La table de merch est assaillie ! Super concert. il faut dire au revoir à tout le monde et recharger le matos sous la pluie. Direction chez Edouard au sud de Londres. Une fois chez lui on prends même pas la peine de décharger le matos, en se disant qu'on se lêvera bien assez tôt demain pour attraper le Ferry. On fini dans la cuisine à boire encore du whisky. Et là, c'est le drame. Je me fais surprendre par l'alcool et je passe le reste de la nuit au dessus du lavabo. Quand le réveil sonne le lendemain, j'ai l'impression que c'est une blague, j'ai qu'une envie c'est de dormir encore 2 jours. Mais d'un autre coté, l'envie de retourner à la maison est plus forte que la gueule de bois. Edouard dort encore quand on part. la route jusqu'à Douvres est assez courte, on loupe le Ferry initialement prévu. On monte dans le prochain et je m'écroule sur une banquette. Ensuite c'est 5 heures de route sur les routes Belges et enfin, 22h30, la maison, le chat un lit douillet. bye bye L'angleterre. Retour sur terre, à la vie normale, demain debout à 7h pour le boulot.